Conférence environnementale La Confédération paysanne jugera aux actes
Le syndicat sera « vigilant pour que les annonces ambitieuses » faites au terme de la conférence des 14 et 15 septembre derniers « soient suivies d’effets et se traduisent par des mesures concrètes ».
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Philippe Collin, porte parole de la CP et Stéphane Durand, secrétaire général, au Space à Rennes. (© Terre-net Média) |
Suite à la conférence environnementale, la Confédération Paysanne « se félicite, dans un communiqué paru le 17 septembre dernier, que le gouvernement ait, à de multiples reprises, réaffirmé sa volonté :
- de "sanctuariser" les terres agricoles ;
- de réduire réellement l’utilisation des pesticides ;
- de mettre en place un plan de développement de l’agriculture biologique ;
- de maintenir le moratoire sur les Ogm ;
- d’arrêter le développement des agrocarburants ;
- de remettre à plat la loi sur les Certificats d’Obtention Végétale (Cov) .»
La Confédération Paysanne « considère que les questions d’environnement sont d’abord des enjeux de société, de maîtrise du foncier et de la souveraineté alimentaire, voire de santé publique ».
Elle « sera vigilante pour que ces annonces ambitieuses soient suivies d’effets et se traduisent par des mesures concrètes. » A titre d’exemple, le syndicat demande de surseoir à la réalisation du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique.
A Lautrec, à la 59ème finale de labour, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, est revenu sur la conférence environnementale de Paris lors d’un point de presse. Il a précisé sa façon d'appréhender certains sujets sensibles pour combiner l’écologie et l’économie. Sur le programme "Ecophyto 2018" comme pour l’agriculture biologique, « mon principe est de ne pas annoncer des objectifs inatteignables mais de se poser les bonnes questions », a expliqué le ministre. « On a aligné des normes or la vraie méthode (en matière d’environnement) est de prendre les problèmes dans leur globalité».
La fin des normes alignées
Pour les mêmes raisons, l’objectif de « 20 % de la Sau en bio en 2020» semble abandonné. Le gouvernement s’est fixé comme cap de doubler d’ici la fin du quinquennat la surface actuellement convertie pour atteindre 7 % de la surface agricole française.
La lutte contre l’artificialisation et le gaspillage des terres sera aussi inscrite dans la loi sur l’avenir de l’agriculture de 2013. Les mesures envisagées iront au-delà de la taxation sur les plus-values, fixée par la loi de modernisation de l’agriculture de Bruno Le Maire, votée lors du précédent quinquennat.
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